40 états américains contre META
Réseaux sociaux et santé mentale des adolescents
C’est un premier pas important quant à la reconnaissance de la dangerosité et de l’impact psychologique des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents qui vient d’être franchi.
Pour la première fois 40, états américains portent plainte et lancent une action en justice contre Meta la maison mère de Facebook et d’Instagram aux motifs de :
Déformation, dissimulation et minimisation de l’impact de ces fonctionnalités sur la santé mentale mais aussi physique des jeunes utilisateurs.
Avec un recul important (plus de 10 ans) , les études poussent à mettre en avant l’impact et le changement de comportement psychologique d’une génération de jeune Américain exposés aux réseaux sociaux.
Cette plainte est le résultat d’une enquête longue de 2 ans sur les 2 plateformes Facebook et Instagram et du rôle de lanceur d’alerte qu’a pu jouer une ancienne employée du groupe ayant lancé l’alerte sur les pratiques de son ancienne entreprise (20 000 documents à l’appui).
La plainte portée par plus de 40 états américains insiste sur l’objectif numéro du groupe : le profit au détriment de la santé mentale de ses utilisateurs par la mise en place d’algorithme ayant une influence négative et addictive sur les plus jeunes utilisateurs de Facebook ou Instagram.
Extrait de la plainte :
« Meta a, à plusieurs reprises, trompé le public sur les dangers substantiels de ses plateformes »
« Meta dissimulé la manière dont ces plateformes exploitent et manipulent ses consommateurs les plus vulnérables : les adolescents et les enfants. »
Meta aurait préféré ignorer l’impact catastrophique sur la santé mentale une génération de jeunes Américains en regardant seulement la courbe des profits.
La firme est notamment accusée de collecter des données d’enfants de moins de 13 ans (sans autorisation de leurs parents), le but final de cette collecte de données étant la monétisation et l’exploitation de ses données par les marques.
Une stratégie destructive mise en place afin de rendre accro les utilisateurs les plus jeunes en les surexposant de manière compulsive et addictive à du contenu toujours renouvelé sans en contrepartie prévenir des dangers auxquels pouvaient s’exposer les jeunes utilisateurs.
Les risques mis en avant par différentes études sont connus :
Anxiété, insomnie dépression
Que nous apprend cette plainte des Etats Américains contre Meta
Les États-Unis ont toujours eu un wagon d’avance sur l’utilisation des réseaux sociaux. Comme toute pathologie un recul est souvent nécessaire pour appréhender les dégâts ou les bénéfices sur une nouvelle génération d’utilisateurs. Cette plainte doit nous faire réfléchir sur notre propre utilisation des réseaux sociaux, mais aussi et surtout sur celle des nos enfants
La position de META face à ses accusations, le groupe assurent mettre tout en place pour :
« Offrir aux adolescents des expériences en ligne sûres et positives, et qu’il avait déjà introduit plus de 30 outils pour soutenir les adolescents et leurs familles »
Pour en savoir plus :
La plainte déposée contre Meta : La plainte en PDF
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